Loi sur les jeux d’argent : OUI

Les Verts du Jura bernois recommandent le oui à la loi sur les jeux d’argent. Nous sommes sensibles à la prévention contre l’addiction aux jeux et nous estimons nécessaire de légiférer sur ce thème, particulièrement sur internet. Cette prévention n’étant évidemment pas suffisante, elle est néanmoins un pas important pour la protection des joueurs. De plus, les associations de prévention ont soutenu le texte et mis en garde contre un libre accès complet à ces jeux. Des règles plus strictes dans le domaine du blanchiment d’argent et de la fraude nous semblent aussi de bonne augure. La réglementation s’étendra dorénavant au domaine d’internet. Cela nous interpelle et pose des questions concernant son application et son efficacité. Même sans être parfaite, elle aura le mérite d’exister.

La redistribution financière à des buts d’utilité publique (culture, sports, environnement et action sociales) ainsi qu’à l’AVS/AI nous tient à cœur et elle motive à elle seule notre soutien à la loi. C’est près d’un milliard de francs que les collectivités publiques obtiennent chaque année de la part des loteries et des casinos. Autrement dit : cet argent profite à nous toutes et tous. Notre région est également bénéficiaire de ces prestations. Sans elles, beaucoup de manifestations n’auraient pas lieu par manque de moyens. Sans cette nouvelle loi, ces contributions vont continuellement diminuer.

OUI à la Loi sur les jeux d’argent.

 

Initiative populaire « Monnaie pleine » : liberté de vote

L’initiative « Monnaie pleine » a pour but de laisser à la seule Banque Nationale Suisse (BNS) la possibilité de créer de la monnaie. Actuellement, dans les faits, seule une partie minime de la création de la monnaie est du ressort de la banque centrale.

Il est très difficile pour le/la citoyen/ne lambda de se faire une idée des conséquences de la mise en oeuvre de cette initiative. Malgré les certitudes de ses partisans, il serait faux de penser que « monnaie pleine » mettra fin aux crises financières et limitera, à l’avenir, le pouvoir des banques.

Nous admettons cependant que le texte proposé a le mérite de poser des questions sur le fonctionnement du système bancaire et des dérives qui lui sont liées. Nous aurons l’opportunité, et serions les premiers au monde, à instaurer une monnaie crée à 100 % par notre banque centrale. L’initiative ne répond de loin pas à toutes les questions, mais elle oblige banquiers, financiers, politiques et citoyens de débattre d’une idée qui n’est pas si neuve puisqu’elle avait déjà été émises après la grande crise des années trente. L’un des leviers pour donner tout son sens à ce texte serait de le relier à l’écologie et à la durabilité. Plusieurs personnalités qui le soutiennent voient en lui un pas sur le chemin d’une économie post-croissance.

Toutefois, le contexte dans lequel est placée cette initiative reste l’économie libérale de marché et elle ne résout rien à ce niveau. Elle fait comme s’il était possible de se débarrasser des problèmes posés par une économie capitaliste sans dépasser ce mode de production. Les incertitudes sont nombreuses. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de laisser la liberté de vote