Non, il ne s’agit pas d’un cours de dissection conventionnel ! Le canton de Berne cherche à équilibrer ses finances. Avec plus de 150 mesures, il veut économiser 185 millions par an dès 2021. Des coupes budgétaires massives sont prévues dans le social et la formation. Inacceptable !

Toutes les régions sont concernées et une centaine d’emplois sont menacés parmi le personnel cantonal et le corps enseignant. Et on coupe. Abandon, dans le Lehrplan 21, de l’augmentation prévue de deux leçons au secondaire I, (enseignement en demi-classe qui permet un encadrement et une individualisation accrus). Les contributions cantonales pour les transports scolaire (actuellement à hauteur de 30 à 50 % des coûts) seront supprimées. Elles seront désormais entièrement à la charge des communes. Réduction des subventions à la HE-Arc et à la HEP BEJUNE. Augmentation de 400.- par an de la taxe d’étude pour les étudiants étrangers dans les hautes écoles.

L’unique école de jardinage bio du pays est menacée de disparition. Malgré sa popularité, l’école d’horticulture bio de Hünibach craint pour son avenir, ses subventions devraient être purement et simplement coupées, elles représentent 50% du budget de l’école. C’est le seul endroit du pays à offrir une formation complète en horticulture bio. Les élèves y apprennent le jardinage bio-dynamique, la maîtrise des semences, la création d’un compost, et les combinaisons intelligentes de plantes présentes dans une même culture permettant d’éliminer les pesticides.

Avec une suspension unique de l’augmentation des contributions cantonales., l’université est aussi touchée. Les fouilles archéologiques seront limitées, par des priorités supplémentaires seront établies; cela entraînera la résiliation des conventions de prestations conclues avec l’Institut de médecine légale de l’Université de Berne et avec le Musée d’histoire naturelle de Berne.

Une diminution de 20% de l’offre des cours Jeunesse et Sport est également prévue.

Nous avons le devoir de réagir face à ces coupes, notamment dans la formation. Elles péjoreront l’avenir de nos jeunes !

Moussia von Wattenwyl, députée